Facteurs de fragilisation du périnée

Qu'est ce qui abime mon périnée ?

Plusieurs facteurs peuvent affaiblir le périnée. Sur certains nous n'avons que peu ou pas d'emprise :

• L'Âge : Le vieillissement entraîne un relâchement des tissus, y compris ceux du périnée. Avec la chute hormonale associée la période autour de la ménopause peut être un bon moment pour vérifier l'état de notre plancher pelvien.

• La génétique : la forme de notre squelette par exemple influe sur la charge du périnée

• Les antécédents de Chirurgie pelvienne : Certaines interventions peuvent jouer un rôle

• Les antécédents de grossesse et accouchement : surtout sans rééducation post partum

  
  

D'autres facteurs, parfois plus délétères sur lesquels nous pouvons agir :

• Constipation : Ennemi du périnée et une des causes principales d'affaiblissement et de descente d’organes. Certaines habitudes de WC et mesures diététiques très simples permettent de sortir de ce cercle vicieux ; parlez en en consultation !

• Toux Chronique : S'il n'y a pas de possibilité de régler la toux apprendre un bon engagement Abdo-périnéal pendant cet effort permet déjà de préserver son plancher pelvien.

• Sédentarité : Comme tous nos muscles un mode de vie très sédentaire affaiblit nos capacités. Trouver le sport qui vous fait plaisir, ou privilégier la marche pour vos déplacement aide à la santé périnéale

  Cas particulier des sports à impacts : (trampoline, corde à sauter, step, course à pied …) et de port de charge lourdes (haltérophilie, cross fit...) Les impacts et charges sollicitent énormément le périnée dans son rôle de soutien des organes.

  Si vous pratiquez ces sports deux cas de figure :

  -Soit vous ressentez pendant ou en dehors de votre sport des signes d'appel de faiblesse du périnée : fuites urinaires, douleurs pelviennes, sensation de lourdeur dans le bassin, douleur ou diminution des sensations sexuelles, envies urgentes d'aller aux WC etc → votre périnée n'est peut-être pas assez compétant pour cette activité sportive. Son rôle de soutien des organes n'est pas fait correctement et c'est un facteur de risque pour une future descente d'organe. Dans ce cas il est conseillé de diminuer l'intensité de son sport et de rééduquer son périnée à un meilleur niveau avant de reprendre son activité préférée. Vous allez apprendre à mieux contracter, mieux relâcher et mieux adapter votre respiration et posture dans votre sport.

  -Si vous pratiquez un sport à impact sans signes de souffrance du périnée, continuez, votre plancher pelvien est assez compétant pour votre activité.

• IMC et l'alimentation : un IMC trop bas ou un manque d'apport de protéines par exemple va affecter les compétences de tous les muscles du corps, périnée compris. Cependant une surcharge pondérale importante (obésité) aura aussi tendance à fatiguer le plancher pelvien.

Les fausses bonnes idées

• Serrer son périnée ou rentrer son ventre toute la journée : raideur et manque de mouvements ne sont jamais de bons alliés santés. Ça peut être source de tension et de fatigue périnéale.

• Le stop pipi : une fois pour tester c'est OK. Mais interrompre son jet pendant la miction peut causer des infections urinaires et des troubles de la coordination entre la vessie et le périnée

• Penser que les « kegel » ou contractions simples du périnée peuvent aider à tous problèmes. Voir « Qu’est-ce qu’un « Bon périnée » ? » pour comprendre les différentes compétences du Périnée